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Diffusion vidéo en entreprise, comment ne pas faire écrouler son réseau ?

Publié le 17/06/2019
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L’utilisation de la vidéo comme moyen de communication est aujourd’hui très largement répandue aussi bien dans le privé que dans le monde de l’entreprise. Dans ce dernier cas, il s’agit d’un outil permettant de transmettre des informations à ses collaborateurs, investisseurs ou clients. Ces vidéos peuvent être diffusées en direct ou à la demande (VOD) en fonction de l’usage ou de l’impact souhaité.

Cependant, les réseaux de données d’entreprise n’ont pas toujours été dimensionnés pour transporter ces flux très consommateurs en bande passante et nécessitant une qualité de service élevée. Selon le type de diffusion, il est donc nécessaire de mettre en place de nouvelles solutions ou architecture pour permettre une meilleure expérience utilisateur.

Quelles solutions ?

Les principales limitations aujourd’hui sont de deux types :

  • Une limitation de la bande passante sur les liens WAN des sites de l’entreprises qui ont été dimensionnés pour les flux applicatifs métiers et bureautique sans prendre en compte des usages vidéo plus ou moins fréquents.
  • Une architecture d’accès Internet encore bien souvent centralisée en Datacenter qui peut être également une limitation, aussi bien sur la bande passante disponible que sur les équipements (Firewall, IPS, IDS, serveur de cache ou d’optimisation et proxies) pouvant altérer la diffusion de la vidéo.

En fonction de l’architecture actuellement en place et des besoins de l’entreprise, plusieurs options peuvent être envisagées et u du réseau de l’entreprise est nécessaire. En première approche, voici les principales solutions possibles.

1.      Faire évoluer le réseau existant

La première chose à vérifier est de s’assurer de l’application de règles de QOS efficaces pour gérer les différents flux de données : voix, vidéo, applications. La diffusion de vidéo engendre des pics de consommation de bande passante et peut vite paralyser le réseau, particulièrement lors d’évènements en direct. La QOS va protéger les flux critiques en cas de congestion. Cependant, si le dimensionnement du lien n’est pas suffisant celle-ci aura une utilité limitée et n’empêchera pas la congestion.

Pour garantir le bon fonctionnement d’une diffusion vidéo avec la mise en place de la QOS uniquement, il faut s’assurer que le nombre de flux vidéo soit adapté à la bande passante du site. Sinon il est nécessaire d’implémenter d’autres solutions.

La deuxième piste à envisager est la mise en place de solution d’optimisation WAN (WOC). Ces solutions permettent de réduire la consommation de bande passante grâce à la compression et la mise en cache de données sur le boitier du site distant.

Dans le cas d’un flux vidéo, la compression n’est pas toujours possible afin de ne pas dégrader la qualité de l’image. Cependant la fonction de cache parait une solution évidente dans le cas d’une diffusion d’une vidéo préenregistrée, VOD (vidéo d’information, résumé d’un événement, vidéo de formation, etc.).

2.      Les solutions dédiées

Dans le cas où ces premières pistes ne sont pas suffisantes, il existe des solutions dédiées à ces usages.

Le media repeater

L’installation de media repeater sur son réseau permet de rapprocher le contenu du client. Le client ne va pas chercher son contenu à la source (Internet, datacenter) mais au media repeaters le plus proche. Comme pour le WOC, le flux live est synchronisé entre tous les media repeaters, cela évite de faire plusieurs requêtes sur le WAN pour le même flux media.

Les media repeaters sont placés sur les sites les plus consommateurs du service. Afin de s’assurer du bon fonctionnement de cette solution, il est nécessaire de soigneusement choisir l’emplacement des media repeater et de définir le cheminement des flux en fonction de chaque site. La stratégie découle d’elle-même pour une topologie hub and spoke. Sur une topologie any to any le travail est un peu plus complexe.

Le Peer to peer

Une solution qui permet de s’affranchir du déploiement d’équipement supplémentaire est le peer to peer. Souvent commercialisée sous un autre terme moins péjoratif (ECDN par exemple), cette solution utilise les postes de travail pour redistribuer le contenu et ne pas saturer les liens WAN. Cela implique néanmoins le déploiement pour la source primaire en Datacenter et l’installation d’une application sur chaque poste de travail. Le flux qui traverse le WAN est limité à sa capacité et une fois arrivée sur un poste d’un site, le contenu LIVE est redistribué sur le LAN.

3.      Changer d’architecture

Enfin, si aucune des solutions précédentes ne permet de répondre au besoin, il est alors nécessaire de redéfinir son architecture, en envisagent la mise en place de Multicast et/ou le passage sur une architecture SD-WAN.

Un réseau multicast est l’architecture la plus adaptée pour relayer des contenus vidéo et notamment des vidéos en direct. Le multicast est utilisé dans les réseaux de distribution IPTV proposés par les fournisseurs d’accès internet ou pour des réseaux de vidéos surveillance par exemple. C’est une technologie mature mais peu déployée sur les WAN DATA.

Sur le WAN, le multicast fonctionne en parallèle du réseau unicast, un plan d’adressage lui est dédié. Il utilise les mêmes équipements physiques, il faut donc s’assurer que les équipements coté WAN et LAN soient compatibles. La configuration du Multicast sur le WAN est souvent une option à activer, il est donc nécessaire de se rapprocher de son opérateur pour s’assurer qu’il fournit bien ce service.

Le SD-WAN (Software Defined WAN) peut également répondre, en partie aux problématiques rencontrées dans la diffusion vidéo sur le WAN. Une architecture SD WAN, ou hybride est composée d’un lien WAN et d’un accès internet local. Le cout de cet accès internet est souvent bien moins cher qu’une liaison WAN avec un débit beaucoup plus élevé. Cette architecture répond donc aux usages de services consommateurs en bande passante sur internet, comme la vidéo par exemple.

Si la diffusion vidéo se fait depuis internet, généralement depuis le site du prestataire en charge de la diffusion, cette solution est particulièrement adaptée. Il faut néanmoins ne pas négliger le dimensionnement du lien internet et de s’assurer que la vidéo peut être mise en cache en cas de forte de demande sur un seul site.

 

Il n’existe pas une solution unique répondant à tous les besoins. Il est nécessaire de mener une étude et de bien connaitre son architecture afin d’identifier ses capacités et de définir la solution la plus adaptée.

De plus en plus d’entreprises se tournent déjà vers la mise en place d’architectures SD-WAN pour répondre à leur besoin de performance et de sécurité liés à l’augmentation des usages Cloud privé/public. Même si ces transformations vont permettre de faciliter la diffusion de vidéo dans certains cas comme expliqué précédemment, d’autres solutions complémentaires peuvent s’avérer nécessaire en fonction des usages vidéo souhaités.

La Business Unit IT Advisory de HeadMind Partners est là pour vous accompagner de l’étude à la mise en place de la bonne architecture.

Article écrit par Alexandre Montgomery.

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